French

Ecocopro

Le site sur les économies d’énergie en copropriété
Recherchez un article ou un dossier

Récupération des eaux de pluie et toitures végétalisées

 

L’eau de pluie présente le double avantage de pouvoir etre récupérée pour servir à la consommation ordinaire (non potable ! ),

et à la conservation des toitures végétalisées.

 En 2006 il y avait 8.000 installations de récupération d’eau de pluie en FRANCE dans les maisons individuelles contre 100.000 en Allemagne.

 EAU DE FRANCE, entreprise créée en 1996 ,spécialisée en installations des récupérateurs d’eau de pluie, voit ses commandes doubler tous les ans.

 On peut  économiser 50% à 80% de sa facture d’eau car l’eau de pluie est naturellement douce c’est-à-dire sans calcaire ni chlore et elle est assez facilement traitable. 

On évite donc de pomper les nappes souterraines parfois polluées.

Une surface de toit de 100 M2 reçoit par an 65 M3 à Paris,115 à Brest et 80 à Nice (source:ADEME);

les maisons écologiques en sont souvent pourvues avec reservoir et pompe électrique.

Pour l’eau des parties communes non potable, pour les chasse d’eau d’appartement:c’est l’idéal! Les WC absorbent 20% d’eau potable en moyenne (9 à 12 litres par tirage…).

L’Arrete du 21 Aout 2008 réglemente la récupération des eaux de pluie.Chaque futur acquéreur est obligatoirement informé par le vendeur.

Une autre utilisation de l’eau de pluies: les toitures végétalisées:

  En FRANCE nous avons 22 millions de m2 de toitures sur l’ensemble des bâtiments construits.

On considère que 350.000 à 400.000 m2 pourraient être traitées en toitures végétalisées.

L’Association pour le Développement et l’Innovation  en Végétalisation Extensive de Toitures  (ADIVET) s’est créée pour canaliser les informations au sujet des toitures végétalisées.

La végétalisation de toiture est constituée d’un ensemble de matériaux végétaux mis en place sur une toiture.

 Il a été calculé que les toitures peuvent atteindre  des températures de 80° en été ou – 15° en hiver soit une amplitude de 95° ce qui va entraîner des fissures et des craquellements ainsi que la détérioration du complexe d’étanchéité.

Avec le complexe végétal posé en toiture on peut réduire la chaleur à 35° en été et – 5° en hiver.

Par ailleurs les pluies fixent les poussières d’hydrocarbure dans le végétal et les bactéries les dégradent.

Au plan acoustique les bruits dans l’immeuble sont assourdis et sur le plan esthétique le paysage urbain est enrichi.

On contribuera ainsi au développement de la biodiversité.

3 types de toitures végétalisées:

Il existe 3 types de toitures végétalisées.

1. La végétalisation intensive suppose une épaisseur du substrat minimum de 30 cm et un poids maximum de 600 kg par m2 avec un support en béton mais un entretien important.

2. La végétalisation semi intensive dans laquelle le substrat sera inférieur à 30 cm et le poids de 150 kg à 350 kg au m2. Le support admissible sera en béton, en acier ou en bois et l’entretien moyen.

3. La végétalisation extensive dans laquelle le substrat sera inférieur à 8 cm et le poids maximum de 100 kg par m2. Le support sera en béton, en acier ou en bois et l’entretien faible.

L’Association ADIVET a mis au point un ensemble de règles professionnelles pour la conception et la réalisation de ce type de terrasses en concours avec la Chambre Syndicale Française de l’Etanchéité (CSFE), le Syndicat National du Profilage des Produits Plats et en Acier (SNPPA) et l’Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage (UNEP).

 L’ADIVET donne tous les renseignements nécessaires sur la qualification des fournisseurs des systèmes de végétalisation.

 Selon les régions, les entreprises conseillent des plantes les mieux adaptées c’est-à-dire qui résisteront le plus au gel ou aux milieux arides et ce, en fonction de l’orientation de la toiture et de l’environnement proche par exemple les façades qui réfléchissent le soleil.

Les murs végétalisés:

 

 La Ville de Paris peut végétaliser un mur aux conditions suivantes :

. l’immeuble doit avoir un sol public au pied du mur c’est-à-dire un jardin et une voie public.

. Il ne doit pas exister de réseaux importants en sous-sol.

. Il doit exister une bonne visibilité sur le mur depuis la rue.

. Une largeur de mur suffisante d’au moins 3 mètres doit exister.

. Il ne doit pas exister de baies ouvrantes à la base du mur.

. Il ne doit pas être utilisé de panneaux publicitaires.

. La surface doit être en bon état.

L’entretien courant sera assuré par les services de la Ville de Paris : arrosage, taille, remplacement des végétaux.

Les jardins verticaux protègent le mur en apportant une régulation thermique du bâtiment par la création d’une couche d’air isolante en évitant la montée excessive de la température, une protection et une ventilation de la façade en constituant un bouclier naturel contre les rayons ultraviolets et les pluies battantes.

 Une centaine d’adresses sont à l’étude de la Ville de Paris.

Ou peut-on les voir à Paris ?

Voici quelques adresses :

  •  27 rue Léopold Bellan à PARIS 2ème
  •  14 rue Vergniaud à PARIS 13ème
  •  Quai d’Issy Mur de la Déchetterie à PARIS 15ème
  •  22 avenue de Clichy à PARIS 18ème

La Direction des Parcs et Jardins de la Ville de Paris est chargée de réaliser la végétalisation.

Un article du MONDE:

 

A 30 m au-dessus du sol, des milliers de campanules, digitales ou euphorbes sortent timidement de terre, bravant le froid vigoureux de ce printemps. La plus grande toiture végétalisée de Paris – 7 000 m2, soit l’équivalent d’un stade defootball – a été inaugurée, jeudi 4 avril, au sommet du centre commercial Beaugrenelle (15e arrondissement), en cours de rénovation. Ces jardins suspendus doivent concilier havre de biodiversité et régulation climatique, un objectif alléchant mais loin d’être évident.

Dans ce « pré haut » surplombé de tours d’habitation, des graminées et des plantes à bulbes prennent racine sur 40 cm de terre, arrosées à partir d’eau de pluie. Un espace de 800 m² doit être réservé à un « jardin partagé » ; le reste du site sera interdit au public. « On va avoir une multitude d’insectes et, on l’espère, des mésanges, des rouges-queues ou des pinsons qui pourront s’y alimenter, sereposer et se reproduire », escompte Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux, association partenaire du projet. Pour attirer les volatiles, des nichoirs seront bientôt installés à côté d’une dizaine de ruches.

Le coût du chantier Beaugrenelle est évalué à 450 millions d’euros par Gecina, le propriétaire du centre commercial, qui ne précise pas celui de la toiture. « Il n’est plus possible aujourd’hui de concevoir la ville sans également concevoir la place de la nature », affirme Anne Hidalgo, première adjointe (PS) du maire de Paris.

CAPACITÉ À RETENIR L’EAU DE PLUIE ET RÉDUCTION DU BRUIT

Alors que les villes poursuivent leur expansion, la réintroduction du végétal s’est muée en utopie urbaine. Le verdissement des toits s’accélère : un million de mètres carrés de nouvelles toitures végétalisées a été construit en France en 2012, autant qu’aux Etats-Unis et dix fois plus qu’en Allemagne, pionnière dans le domaine. A Paris, 22 hectares de toits – sur un potentiel de 80 ha – sont végétalisés.

Les défenseurs de cette « canopée urbaine » égrènent sans cesse ses atouts, tant pour le bâtiment que pour la ville. « Pourtant, les études ne sont pas toujours fiables ou adaptées », prévient Maeva Sabre, ingénieur chef de projet au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

Parmi les gains avérés : la capacité à retenir l’eau de pluie – jusqu’à 90 % avec un substrat d’au moins 12 cm –, ce qui évite l’engorgement des réseaux d’évacuation, une réduction du bruit (de 15 à 20 décibels) et le doublement, en moyenne, de la durée de vie de l’étanchéité des toitures.

CONCERNANT L’ISOLATION THERMIQUE, L’IMPACT S’AVÈRE  LIMITÉ

Les résultats sont moins évidents lorsqu’il s’agit de lutter contre le surcroît de chaleur provoqué par l’urbanisation. L’étude de référence sur ces « îlots de chaleur urbaine », menée à Toronto (Canada) en 2001, concluait que la végétalisation de 6 % des toits pourrait faire baisser la température de 1 °C à 2 °C dans la ville. « Un tel rafraîchissement est loin d’être assuré en France : les modes de construction diffèrent, de même que le climat« , tempère Mme Sabre. Deux études françaises sont en cours.

Même interrogation du côté de la qualité de l’air : si une étude américaine de 2005 estime que 800 tonnes de dioxyde d’azote pourraient être piégées chaque année si 20 % des toits de Detroit (Michigan) étaient recouverts de sedum – une petite plante grasse, omniprésente sur les toits verts –, aucune recherche équivalente n’a été menée dans l’Hexagone.

Quant à l’isolation thermique, l’impact s’avère en réalité limité. « L’hiver, l’effet du toit végétalisé est nul, tandis que l’été on peut atteindre jusqu’à 10 % de baisse de laconsommation énergétique à condition que le substrat reste humide, ce qui se révèle difficile en cas de fortes chaleurs », poursuit Maeva Sabre.

DES PRIX RÉDHIBITOIRES POUR LES PETITES TOITURES

Résultat : les toits verts ne parviennent pas à séduire les particuliers. « L’effet sur la facture énergétique est faible et concerne surtout les habitants des derniers étages, de sorte que les copropriétés ont du mal à se lancer dans les travaux »,regrette Fabienne Giboudeaux, adjointe (EELV) au maire de Paris en charge des espaces verts.

D’autant que les prix peuvent s’avérer rédhibitoires pour les petites toitures : il faut ainsi compter entre 120 euros et 150 euros le mètre carré pour un toit d’une quinzaine de mètres carrés, contre 50 euros pour des surfaces plus grandes. Et, dans tous les cas, un entretien est nécessaire, à raison de 5 euros à 10 euros par mètre carré et par an.

Ce dernier aspect, longtemps négligé, a conduit à fragiliser une partie des toits verts construits au milieu des années 2000. Sans compter qu’à l’époque, lesentreprises installaient des tapis de sedum précultivés, économiques et faciles àposer. Peu épais, ces substrats se sont détériorés et desséchés.

« Depuis peu, nous favorisons une végétalisation plus chère mais plus qualitative et esthétique. La palette végétale est plus large, ce qui accroît la biodiversité », explique François Lassalle, président de l’Association des toitures végétales (Adivet). « Pour aller plus loin, il faudrait plus d’incitation des pouvoirs publics »,ajoute-t-il.

En Ile-de-France, la région subventionne les toitures végétalisées à hauteur de 20 euros par mètre carré. Paris vient en outre de lancer un appel à projets consacré à la végétalisation innovante.

 

Une réponse Ministérielle sur les dispositions d’urbanisme

14ème législature
Question N° : 3140 de M. Marc Francina ( Union pour un Mouvement Populaire – Haute-Savoie ) Question écrite
Ministère interrogé > Écologie, développement durable et énergie Ministère attributaire > Écologie, développement durable et énergie
Rubrique > urbanisme Tête d’analyse > normes Analyse > toitures végétales. loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010. décret d’application. contenu
Question publiée au JO le : 14/08/2012 page : 4736
Réponse publiée au JO le : 08/01/2013 page : 201

Texte de la question

M. Marc Francina attire l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur la parution du décret d’application de la loi portant engagement national pour l’environnement (loi n° 2010-788) datant du 13 juillet 2011. En effet, cette loi du 12 juillet 2010 prévoit, en son article 12 intégré au code de l’urbanisme à l’article L. 111-6-2 concernant les matériaux et dispositifs durables : « Nonobstant toute disposition d’urbanisme contraire, le permis de construire ou d’aménager ou une décision prise sur une déclaration préalable ne peut s’opposer à l’utilisation de matériaux renouvelables ou de matériaux ou procédés de construction permettant d’éviter l’émission de gaz à effet de serre, à l’installation de dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d’énergies renouvelables ». La loi laisse par exemple à penser que l’installation d’une toiture végétale permettant une rétention d’eaux pluviales serait possible, et ce malgré les éventuelles interdictions ou prescriptions des articles 11 sur l’aspect architectural des plans locaux d’urbanisme (PLU). Le décret du 13 juillet pris en application de cette loi cite uniquement les « matériaux d’isolation thermiques des parois opaques des constructions, et notamment, le bois et les végétaux en façades ou en toiture », les « équipements de récupération des eaux de pluie, lorsqu’ils correspondent aux besoins de la consommation domestique des occupants de l’immeuble ou de la partie d’immeubles concernée ». Le dit décret ne semble donc plus justifier l’installation de toitures végétales motivées par des dispositifs de rétention d’eaux pluviales. Il lui demande donc de bien vouloir l’éclairer sur ce sujet ainsi que sur les éventuelles initiatives gouvernementales en la matière.

Texte de la réponse

En application de l’article L.111-6-2 du code de l’urbanisme, l’article R.111-50 du même code dresse la liste des dispositifs, matériaux ou procédés auxquels les dispositions d’urbanismes contraires ne peuvent pas être opposées, en cas de dépôt d’une demande d’autorisation d’urbanisme. Les toitures végétales favorisant la retenue des eaux pluviales relèvent de cette liste, à double titre. Elles constituent en effet des matériaux d’isolation thermique, au sens du 1° de l’article R.111-50 qui évoque expressément les végétaux en toiture. Il y a en outre lieu de considérer qu’une toiture végétale destinée à retenir les eaux de pluie constitue un équipement de récupération des eaux de pluie correspondant à des besoins de consommation domestique, au sens du 4° de l’article R.111-50. Par conséquent et conformément à la volonté du législateur, les dispositions d’urbanisme dès lors qu’elles s’opposent à l’installation de toitures végétales, ne doivent pas être appliquées.

 

Vous devriez aussi aimer

L’écologie urbaine: le projet « DRAGONFLY »
  Des poules ou des vaches laitières sur un étage, des cultures de fruits, légumes...
Certificats d’économies d’énergie pour les copropriétés
  Nouveau service ECO COPRO pour calculer et obtenir un certificat d'économie d'énergie...
Thumblated Related Post

Les Commentaires sont clos