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Changement de chaudière,ravalement et isolation thermique des murs

Avant de changer une chaudière en fin de course il faut s’interroger sur la protection thermique du bâtiment.Ce peut etre à l’occasion du ravalement de l’immeuble.

Sinon l’on connaît des cas où la chaudière est en surcapacité car isoler le bâtiment constitue déjà une solution très efficace pour éviter les déperditions de chaleur. 

Le revêtement sur l’immeuble d’une coque ou d’un manteau permettra donc la suppression de ce que l’on appelle les ponts thermiques c’est-à-dire les parties de façade qui laissent filer les calories en hiver ou introduisent de la chaleur en été. 

Pour les immeubles anciens la consultation de l’Architecte des Bâtiments de France est souvent obligatoire car il peut y avoir des ornementations de façade qui seront conservées. 

En principe, le permis de construire n’est pas exigé et la Déclaration de travaux peut suffire pour une opération de type ravalement/isolation. La consultation d’un Architecte est hauteemnt recommandée.

Quel isolant thermique ?

Tout d’abord il faut signaler le classement des isolants par le CSTB : le label « reVETIR » classe efficacement les qualités des isolants:réparation,entretien,résistance au vent,à l’eau,aux chocs,au feu et résistance thermique.

L’isolant thermique va être combiné à un parement qui est un revêtement de protection. 

Trois procédés sont utilisés : 

• les enduits sur isolant
• les vêtures
• les bardages 

Les enduits sur isolant 

L’isolant est fixé sur la façade puis recouvert d’un enduit, d’une trame puis d’une finition. 

Le coût est raisonnable. 

Les vêtures 

C’est un isolant avec un parement fixé directement sur le mur. 

Le procédé est plus cher et un peu moins résistant que le 3^ème procédé des bardages. 

Les bardages 

L’isolant est accroché à une ossature fixée au mur. 

Le bardage est appliqué après pose de l’isolant sur la surface.

 Il est assez coûteux car il nécessite beaucoup de main d’œuvre et modifie complètement l’aspect extérieur du bâtisse qui peut poser un problème de permis de construire.

 En copropriété

 S’il s’agit d’une amélioration les travaux seront votés à l’article 26 de la Loi du 10 Juillet 1965, c’est-à-dire au moins les 2/3 des voix de tous les copropriétaires. 

S’il s’agit d’un entretien courant dans le cadre de travaux de ravalement il est possible de faire voter ces travaux à la majorité de l’article 24 soit la majorité des voix exprimées à l’Assemblée.

 Mais il est possible de faire passer ce type de travaux à la majorité de l’article 25 c’est-à-dire majorité des voix de tous les copropriétaires s’il est démontré qu’il y a économies d’énergie avec un coût d’amortissement inférieur à 10 ans. 

Rappelons que si le quorum de l’article 25 de la Loi n’est pas atteint mais si le projet a recueilli au moins le tiers des voix de tous les copropriétaires composant le syndicat, la même Assemblée peut décider à la majorité simple de l’article 24 dans le cadre d’un second vote. 

Et si le projet n’a pas recueilli au moins le tiers des voix, une nouvelle Assemblée Générale est convoquée dans les 3 mois et elle peut statuer à la majorité de l’article 24. 

Les aides financières ou crédits d’impots

Les matériaux d’isolation thermique peuvent faire l’objet d’un crédit d’impôt si leur résistance est supérieure ou égale à 2,8 m2 KELVIN/watt. 

Le taux de crédit d’impôt est de 25% plafonné à 8.000 € pour les personnes célibataires, veuves ou divorcés, à 16.000 € pour un couple soumis à l’imposition commune avec une majoration de 400 € pour personne à charge. 

Il est possible d’obtenir un éco prêt à taux zéro si l’on opte pour un bouquet de deux travaux ou trois travaux. 

Il est possible aussi d’obtenir des prêts de l’ANAH, de la Commune, du Conseil Général, du Conseil Régional et des prêts bonifiés notamment du Crédit Foncier. 

(Dossier réalisé notamment sur les bases de l’excellent article très complet publié par la revue « Copropriété et Travaux » du Printemps 2010 n° 13 avec la collaboration du site « universimmo.com)