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DES RESEAUX D’ENERGIE DANS DES COPROPRIETES « INTELLIGENTES » !

Un réseau d’énergie intelligent à l’échelle d’un quartier en France ? le projet Issygrid touche à sa fin. Une dizaine d’entreprises (Bouygues, EDF, Enedis, Microsoft, Total, Sopra Steria, Schneider Electric…) s’est formé, permettant de grouper des savoir-faire dans le bâtiment, l’électricité, l’informatique et les télécoms. L’objectif d’Issygrid : concevoir un démonstrateur qui favoriserait la production, la consommation et le partage d’énergie au niveau local, en se reposant le moins possible sur le réseau électrique national. Mais aussi assurer un suivi plus fin de la consommation afin de l’optimiser.

Mais l’un des gros problèmes de la production d’énergie solaire est son irrégularité : les énormes pics de production constatés à certains moments de la journée ne peuvent pas être absorbés par les besoins du réseau local au même moment, provoquant des pertes.

Cette production excédentaire a donc été stockée dans des batteries pour être réutilisée au moment où les bâtiments en ont le plus besoin. Ce qui permet par exemple à un bâtiment résidentiel peu occupé durant la journée de conserver sa production électrique pour les soirées riches en demande. 

 Particuliers et entreprises ont eu accès à un tableau de bord détaillant leur consommation, heure par heure, grâce aux informations relevées par des compteurs communicants Linky. Ces données sont aussi remontées aux gestionnaires du réseau afin d’obtenir des informations agrégées. 

Ces données agrégées aident à détecter des comportements de consommation anormaux, qui peuvent par exemple indiquer qu’un équipement est défaillant, ou permettre d’identifier des sources d’économies. 

 Même dans les bâtiments les plus récents du projet, seulement 50% de l’électricité consommée vient de la production renouvelable locale, le reste étant apporté par le réseau traditionnel d’Enedis. L’une des raisons est que les parties prenantes d’Issy Grid n’ont pas pu tester une fonctionnalité essentielle des smart grid : l’organisation de transferts d’électricité entre les membres du réseau. En effet, tout le sens d’un smart grid est de mélanger des bâtiments aux usages différents (commerces, habitations, bureaux) qui ont besoin d’énergie à des moments différents et pourront ainsi transférer leur production électrique lorsqu’elle n’est pas utilisée. Par exemple, les bureaux désertés le weekend peuvent envoyer toute leur électricité aux habitations et aux commerces. 

Les industriels du consortium, qui ont développé des compétences dans la gestion de smart grids via cette expérimentation, vont à présent entrer en compétition pour proposer leurs outils de pilotage énergétique aux gestionnaires des différents immeubles impliqués dans le projet. Le pilotage énergétique à l’échelle du quartier va donc s’arrêter. 

Un autre smart grid, cette fois-ci basé sur la géothermie, sera testé à Issy-les-Moulineaux dans un nouvel éco-quartier en cours d’élaboration. Si les partenaires du projet estiment avoir démontré la viabilité des smart grids dans le cadre de la construction de nouveaux logements, ils devront réussir à les généraliser aux bâtiments déjà construits. 

(Résumé d’un article paru dans le JOURNAL DU NET)

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