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L’habitat « participatif »: un nouveau mode de vie en commun

La notion d’habitat participatif recouvre plusieurs modes d’occupation et de gestion d’immeubles groupés ou individuels.

La loi française ALUR a donné un cadre juridique à ce type d’habitat:

Les habitants qui ont le désir de se grouper au sein d’un même projet de logement collectif (logement et espaces partagés) formeront des sociétés d’habitat participatif. Ces habitants seront des associés et possèderont des parts sociales de leurs sociétés communes: leur habitat participatif.

Deux formes seront possible: la coopérative d’habitant, la société d’auto-promotion.

La coopérative d’habitants

L’objectif de cette coopérative est de gérer collectivement l’immeuble ou le terrain occupé conjointement et d’accorder la jouissance des logements et des espaces communs, de la construction, l’acquisition, la rénovation, la gestion et de l’entretien.

Les activités de ce type de société seront encadrés en particulier pour les services aux tiers et les sorties des membres seront aussi encadrés.

Si un emprunt a été contracté au démarrage ou en cours de vie de la société, chaque associé coopérateur devra s’acquitter de sa quote-part.

La société d’autopromotion

L’objectif de ces sociétés est de construire ou acheter un bien immobilier selon des aspirations communes (environnementales, sociales, économiques) pour le partager entre différents propriétaires.

Après la livraison, l’autopromotion peut déboucher sur une copropriété classique, à une société d’attribution ou une coopération d’habitants selon les clauses prévues dans les statuts.

Les sorties de la société seront elles aussi réglementées.

Il s’agit de regrouper les habitants qu’ils soient propriétaires, copropriétaires ou locataires d’un ensemble immobilier ou même d’un quartier dans une animation collective

pour décider des grandes orientations de la parcelle,

de son aménagement éventuel,

de la construction de nouveaux locaux communs

ou même d’un mode de vie commun par exemple axé sur le bio ou l’écologie ou plus généralement l’environnement.

Aux Pays-Bas:

Ce type d’habitat est assez répandu par exemple aux PAYS BAS.

Il s’appelle WOONGROEPEN.

En Suède:

En SUEDE il s’agit de maisons collectives appelées KOLLEKTIVHUIS.

En Suisse:

En SUISSE on rencontre des coopératives d’habitants ce qui est encore un peu différent car la coopérative est propriétaire de l’immeuble qui est loué à des locataires qui possèdent des actions de la coopérative. Mais la gestion s’apparente à l’habitation participative.

Au Quebec:

Au QUEBEC on les appelle des « groupes de ressources techniques » ,c’est-à-dire des associations chargées de restaurer la mixité du voisinage social ou intergénérationnel et de mutualiser les moyens pour habiter autrement d’une manière plus solidaire.

En Allemagne

:

A VAUBAN,dans la banlieue de FRIBOURG en ALLEMAGNE qui est considérée comme un éco quartier, les habitants sont liés dans une Association qui coexiste avec les organes traditionnels de la copropriété pour améliorer la vie de tous les jours que ce soit par la construction de locaux communs,

la construction d’un supermarché bio,

le covoiturage ou la garde des enfants,

mais ça peut-être aussi les loisirs, le jardinage, le compostage, bref, tout ce qui peut favoriser la cohésion sociale.

A FRIBOURG les habitants sont liés par la même philosophie de la très Haute Qualité Environnementale et la faible consommation d’énergie de l’habitat.

Il s’agit donc de favoriser la cohésion sociale avec des activités associatives culturelles et sociales qui peuvent s’appeler des « Comités de résidents » qui peuvent être parfois associés à l’élaboration des politiques d’urbanisme et de logements encore qu’il n’existe aucune contrainte légale à ce sujet en FRANCE.

En Belgique:

D’autres exemples existent en Belgique avec « l’habitat groupé autogéré« :

Des groupes d’habitants qui se sont rapprochés par des aspirations individuelles identiques créent des espaces communautaires.

Parfois les groupes construisent ensemble ce qui rend le groupe conscient de la participation de chacun dans la gestion de la communauté.

Tout est possible, les gens se retrouvent pour vivre et habiter autrement,par exemple pour prier,

pour être plus près de la nature et cogérer leurs activités,

pour se sentir plus chrétiens

ou pour permettre une réinsertion sociale.

Il peut également s’agir de vivre une vie communautaire permettant de soutenir des engagements socio politiques, de se regrouper pour faire une renaissance de la vie du quartier.

Au Danemark:

En plein centre ville de Copenhague existe le quartier de CHRISTIANIA,véritable institution dans ce pays,lequel s’autogère suivant des principes très écologiques et démocratiques à l’extrème: C’est un laboratoire d’expérimentation de participation des habitants d’un écoquartier à l’organisation collective d’un mode de vie particulier.

 

En Angleterre:

En ANGLETERRE la méthode s’appelle « COHOUSING »:

Il s’agit d’un habitat communautaire permettant l’exercice de ses droits à la propriété individuelle dans des maisons ou des logements et par la gestion commune de certains locaux ce qui est tout à fait autre chose que la copropriété « à la française » : en principe à l’unanimité les habitants décident des aménagements et sont tous responsables des choix émis.

Ces méthodes d’habitat pourraient permettre de résoudre une partie des graves problèmes de qualité de vie ou de sécurité dans les grands ensembles ou les banlieues difficiles.

En France:

Des expériences existent sous la forme de « COHABITAT ».

 

http://coab.fr/

 

De nouveaux rapports économiques dans les copropriétés.

Ces nouvelles relations économiques et sociales peuvent exister en copropriété si les habitants se regroupent avec un objectif commun qui peut être celui d’une rénovation energétique par exemple.

On lutte contre l’indiférence,la mauvaise gestion de la copropriété,l »égoisme,l’attentisme,l’absenthéisme qui sont les plaies de la gouvernance en copropriété.

On transforme les rapports entre les copropriétaires grace aux interconnexions permises entre eux par le WEB:

Réseaux sociaux en intranet de copropriété,réseaux d’entraide entre voisins,sites internet de prets ou locations de matériel,coopératives d’achats groupés,jardins partagés,composts collectifs,crèches communes.

Un bon exemple:les travaux d’économies d’énergie:

Le paroxisme de l’individualisme égoiste de certains copropriétaires est atteint lorsqu’il s’agit de prévoir puis d’executer des travaux d’économies d’energie.
Deux groupes s’affrontent:les conservateurs et les progressistes.
Les progressistes ont une vision transgénérationelle en estimant que ces travaux profiteront à leurs successibles et qu’il faut faire l ‘effort financier necessaire,
d’autant que les travaux peuvent être grandement finançés par les aides et crédits d’impots qu’il faut savoir dénicher:c’est un nouveau métier que peu de syndics maitrisent..
L’enjeu?la baisse des charges d’energie et la survaleur de la copropriété après les travaux:la fameuse valeur verte de l’immeuble que les américains connaissent bien mais cette notion est en France encore trop décriée et peu connue d’autant que comme d’habitude tout ce qui vient des USA est criticable et intransposable en France.Cependant les institutionnels investissant dans la pierre commencent à la reconnaitre et sont obligés face au marché international de ne plus investir que dans des immeubles verts ou à verdir en HQE,BBC,LEED,BREEAM…


Malheureusement,pour l’instant ce ne sont pas les syndics de copropriété qui sont motivés pour envisager ces travaux:trop compliqué,manque évident de formation sur les nouvelles techniques,les nouveaux équipements,les recherches d’aides et financements publics et les crédits d’impots.
L’individualisme,plaie des copropriétés,est ainsi encouragé pour ne prendre aucune décision,avec au surplus le pretexte de la crise.
On ne demande pas de faire des travaux immédiatement mais de les programmer sur plusieurs années par l’élaboration de plans pluriannuels de travaux et de constitution de fonds de prévoyance qui devraient d’ailleurs bientot devenir obligatoires.
Retrouver la cohésion dans les copropriétés,chasser l’individualisme est donc l’enjeu pour retrouver une bonne gouvernance,en harmonisant les jeux d’acteurs dans le tango à trois que dansent le syndic,le conseil syndical et les copropriétaires.

Les syndics s’ils n’y veillent pas perdront leur pouvoir au profit des copropriétaires qui feront partir les décisions de la base,comme on le constate de plus en plus:en matière d’économies d’energie,les décisions partent souvent de la base,par ce que les sociologues appellent « les copropriétaires facilitateurs »qui ont tendance à remplacer les syndics mollaçons ou incompétents en matière d’économies d’energie.
En France,la démocratie des copropriétés qui reserve les pouvoirs les plus étendus à l’AG commence à avoir ses limites.

On commence à réfléchir sur de nouveaux pouvoirs au conseil syndical pour faciliter la prise de décisions comme dans les pays anglosaxons dans lesquels le conseil d’administration des copropiétés dispose de pouvoirs efiicaces,comme en Espagne avec un Président de la copropriété disposant d’une autorité importante.
La question des travaux d’économies d’energie en copropriété est un moyen de réfléchir au rééquilibrage des pouvoirs de décision,à une véritable préparation aux prises de décision en AG pour éviter des forums du n ‘importe quoi entrainant la confusion et le crépagne de chignon sur des questions futiles,
et à la formation indispensable des copropriétaires et des syndics,ce nous préconisons avec ecocopro.

 

 

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