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Charges de copropriété et économies d’énergie

Un  excellent article de la revue « LE PARTICULIER » (n° 1054) attire l’attention sur l’augmentation des charges de copropriété démontrée par une enquête portant sur 1.000 copropriétés.
La moyenne des charges selon « LE PARTICULIER »:

La moyenne des charges de copropriété est en FRANCE de 38,42 € /M2/an dont 10,17 €/M2/an pour le chauffage.
Plus l’immeuble est récent moins les charges sont élevées en raison de la vétusté des équipements.
La moyenne nationale est à 23 €/M2/an pour des immeubles construits depuis 2005 en passant par 36,12 €/M2/an pour des immeubles construits entre 1948 et 1974 et 40,88 €/M2/an pour ceux qui sont construits avant 1948.
C’est à PARIS que les charges sont les plus chères : une moyenne de 3.625€ par an pour un appartement de 80 m2 à PARIS contre 2.591 € par an pour le même appartement situé en RHONE ALPES.
Le chauffage : 25% des charges:

Ce poste très lourd va donc entraîner la copropriété dans une rénovation énergétique pour le réduire.
Ce sont 23 millions de français pour plus de 7 millions de logements qui sont concernés en copropriété.
L’ILE DE FRANCE est la région la plus chère notamment en raison des frais de livraison, de combustible et d’abonnement : + 16% par rapport à la province et évidemment -40% pour la région PACA favorisée par son climat…
Ce sont les copropriétés qui ont un contrat de chauffage de type P3 qui paient le moins de charges car elles ont un meilleur entretien des équipements.
 
Les immeubles dotés de compteurs de chaleur :
Certes ils consomment moins que ceux qui en sont dépourvus mais le coût d’abonnement et d’entretien des compteurs absorbent l’économie réalisée.
Les immeubles chauffés au gaz paient 9,13% de moins que ceux chauffés par le réseau urbain ou au fuel.
Les surconsommations d’eau froide :
L’eau froide coûte à peu près 5 € par an et par m2 de surface habitable à PARIS.
Et pourtant le m3 d’eau ne vaut qu’environ 2,93 € mais 3,40 € en petite couronne de PARIS.
La faute en revient aux fuites d’eau qui conduisent à une surconsommation.
L’eau chaude:
L’eau chaude coûte en moyenne 3 € par m2 c’est-à-dire le prix de l’eau froide plus le prix du combustible et le contrat d’entretien des compteurs d’eau.
Ce coût provient du fait que les factures de chauffage sont partiellement comptabilisées en eau chaude.
De toutes façons la consommation d’eau chaude reste stable : 50 litres par jour et par personne et là, il faut agir sur le comportement pour faire baisser le coût.
 
Conclusion : comment faire baisser les charges ?

1 .Agir sur le chauffage car il absorbe 25% des charges : préférer des contrats P3 pour un meilleur entretien des équipements.
2. Préférer un immeuble chauffé au gaz plutôt qu’au fuel au réseau urbain.
3. Isoler les bâtiments. Il peut d’ailleurs être primordial de faire réaliser un audit technique en même temps qu’un audit thermique pour déterminer les priorités de travaux.
4. Détecter les fuites d’eau froide et poser des compteurs d’eau individuels.
5. Eau chaude : dans la mesure où les factures de chauffage comptabilisent l’eau chaude, voir ci-dessus en ce qui concerne le poste de chauffage.
Et les autres types de charges?

L’enquête détermine que les postes les plus importants après le chauffage sont :
▪ personnel 8,58%
▪ entretien 4,59%
▪ honoraires syndic 3,16%
▪ eau chaude 3,05%
▪ eau froide 3,04%
▪ ascenseur 2,36%
▪ assurance 1,69%
▪ espaces verts 1,39%
▪ taxes et impôts 0,39%
Cette enquète est primordiale pour que les syndics de copropropriété adaptent la gestion de l’immeuble à ces statistiques en vue de faire baisser les charges…
 
L’impact financier sur les propriétaires des nouvelles lois Grenelle:


Voici ce qu’en dit le site « universimmo.fr »:

Des budgets de 12 à 20.000 euros par copropriétaires, voire
plus…

les factures s’annoncent « salées »!
 l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), qui a consacré 92 millions
d’euros de subventions accordées aux copropriétés en difficulté en 2010, tire la
sonnette d’alarme et souhaite qu’une véritable politique préventive soit mise en
oeuvre afin d’éviter que les copropriétés ne se retrouvent dans des situations
parfois dramatiques.
Une étude sur les copropriétés construites entre les années
1950 et 1980, dont le nombre est estimé à 145.000 (24% des immeubles en
copropriété mais 45% des logements car ces immeubles sont généralement de taille
supérieure à la moyenne), révèle que 40 à 70 milliards d’euros seront
nécessaires dans les 10 ans qui viennent pour les réhabiliter et les améliorer !
Il faut ajouter à celles-ci les 318.000 copropriétés construites avant 1948,
formant 53% du parc, dont le coût de rénovation n’a pas encore été chiffré.
Concrètement, sur l’ensemble des immeubles construits entre 1950 et
1984, d’ici à dix ans la rénovation devrait représenter selon l’ANAH une charge
moyenne de 12.000 à 20.270 euros par propriétaire de résidence principale. Et
cette charge s’accroît considérablement quand la copropriété est dégradée.
Si l’immeuble cumule les problèmes (façade, toit, chaudière, etc.) l’ANAH estime
entre 25.000 et 38.000 euros le coût de la rénovation des parties communes
(selon que l’on procède ou pas à une rénovation thermique) !
Certes, les aides ne manquent pas pour les copropriétaires, mais
elles sont en très grande partie essentiellement individuelles :

 

« Eco-prêt à taux zéro » (« Eco-PTZ »), en cours de remise à plat, crédit d’impôt
(malheureusement pour le moment exclusifs l’un de l’autre), aides dans le cadre
du programme de lutte contre la précarité énergétique (programme « Habiter mieux »
doté d’un milliard d’euros, auquel s’associe un nombre croissant de départements
– près de 50 à ce jour), et autres aides des collectivités territoriales,
caisses de retraite, etc..
L’ANAH ne distribue pratiquement plus de subventions
aux copropriétaires occupants, aux bailleurs et aux copropriétés elles-mêmes en
dehors des conventionnements, programmes de lutte contre l’habitat indigne,
plans de sauvegarde ou « OPAH copropriétés dégradées ».
 Ce qui n’est pas rien :
près de 800.000 logements sont concernés !
En dehors de ces contextes,
des subventions collectives sont accordées par l’ADEME dans le cadre
d’opérations programmées pour la réalisation des diagnostics et audits.
Un groupe de travail du Chantier copropriété a formulé des propositions pour la
mise en place avec les banques et les pouvoirs publics d’un « Eco-PTZ
copropriété », mais les obstacles à lever ne sont pas minces, dont le moindre
n’est pas un certain manque d’appétence des banques à son égard et à celui de
l’Eco-PTZ en général…
 
La revue le particulier revient sur son enquète qu’elle actualise:
 
Voici ce qu’en dit le site « mon immeuble.com »:

 

Le coût moyen des charges annuelles s’est élevé en 2010 pour la France entière à 29,36 € le m2 soit environ 2.348,80 € de charges pour un appartement de 80 m2. Pour les immeubles dotés de tous les équipements et services (gardien, chauffage collectif, ascenseurs et espaces verts), il fallait compter en moyenne, 41,82 € le m2. Sans surprise, ce sont les immeubles les plus anciens qui sont les plus dépensiers. Pour une copropriété construite avant 1948 dotée de tous les équipements et services, il en coûte 51,65 €/m2/an contre 32,89€ pour celle construite depuis 2005.Enfin, les copropriétés parisiennes sont les plus chères : 53,53 €/m2/ancontre 50,74€ en petite couronne, 44,20€ en grande couronne et par exemple 34,50€ en Rhône-alpes.

C’est le poste « chauffage » qui coûte le plus cher : 11,12 €/m2 par an soit 26,59% du budget total. Ce sont les immeubles chauffés au fioul qui ont subi la plus forte hausse (+13,94%) du fait de l’augmentation du prix de l’énergie. Le gaz est le moins cher avec par m2 et par an, 2,20 € d’écart par rapport au chauffage urbain et 3,29 € par rapport au fioul. On n’observe que les tarifs des fournisseurs alternatifs plus attractifs que les fournisseurs historiques font baisser la moyenne. Par ailleurs, le coût du chauffage est fortement lié à la qualité d’isolation du bâtiment et de sa date de construction, ainsi les immeubles de la période 1975-1987 dépensent le plus, avec une consommation située autour de 10€ par m2 et par an.

Les coûts de personnel arrivent en deuxième position, ils se situent autour de 8,25€ m2/an. On enregistre une hausse en 2010 de +3,36% des salaires et des cotisations sociales des gardiens d’immeuble. A Paris, le coût du personnel (12,25€/m2/an) est deux fois plus élevé que dans les autres régions (autour de 6,70€). Il semblerait que les salariés provinciaux soient plus souvent employés à temps partiel.

En ce qui concerne l’entretien des parties communes, le coût varie autour de 6,21€/m2/an soit 14,84% du budget (+3,64% par rapport à 2009). Un grand nombre de copropriétés négligent les travaux préventifs et l’on constate une augmentation des petites interventions ponctuelles qui tirent ce poste à la hausse.

L’évolution reste raisonnable pour les honoraires du syndic : +2,32% pour la gestion courante pour un coût France entière de 3,39€/m2/an. Toutefois une enquête réalisée par Le Particulier en avril 2011 sur les tarifs des syndics soulignait une augmentation sur les contrats, des montants des prestations hors forfait de près de 10% pour l’exercice 2010.

Pour le poste « ascenseur », le contrat de maintenance constitue l’essentiel des dépenses et il peut représenter un important gisement d’économie. Le coût de ce poste est de 2,59 €/m2/an (3,17 € à Paris) soit une évolution de +2,82% par rapport à 2009. Selon Françoise Juéry, journaliste en charge de l’étude« Quel que soit l’ascensoriste retenu, les copropriétés qui doivent achever la mise en conformité technique de leur ascenseur avant l’échéance du 3 juillet 2013, allégeront sensiblement leurs charges de l’année si elles pensent à réclamer à l’ascensoriste la gratuité de la maintenance pour les 6 ou 12 mois suivant son intervention. Le service après vente doit être assuré à titre gracieux comme il est d’usage sur tout matériel neuf ou révisé. »

Source : www.leparticulier.fr
Enquête exclusive du mensuel « Le Particulier » n°1066.

La revue le particulier a aussi étudié les charges des maisons individuelles et elle conseille d’agir sur des surconsommations,ce qui permet de gagner jusqu’à 30% d’économies: Isolation,gaspillage d’eau et d’electricité.. (N° 1078)

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